La colombière - Neuville-sur-ain
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Abri de La Colombière en 1915
© Mayet et Pissot, 1915 Découverte du dernier galet gravé en 1948
© Movius et Judson, 1956 |
Signalé dès 1867 par M. Arcelin qui trouva sur le sol divers ossements et silex, l'abri fut fouillé de manière plus méthodique un demi-siècle plus tard, en 1913, par L. Mayet et J. Pissot. Outre la mise en évidence d'une riche faune de mammifères et d’oiseaux associée à un abondant outillage lithique de la fin du Paléolithique supérieur, ce sont surtout les gravures présentant un enchevêtrement de figurations animalières sur os de mammouth et plusieurs galets qui confèrent un intérêt exceptionnel à ce site. Un autre galet gravé fut découvert en 1948 par une équipe américaine dirigée par le professeur H.-L. Movius.
Les dernières fouilles, qui permirent de dégager une stratigraphie à l’ouest du gisement, furent menées entre 1975 et 1981 par une équipe composée de P. Bintz, A. Bocquet, R. Desbrosse et A. Loebell. Ces recherches n'ont cependant pas été assez exploitées pour permettre une meilleure compréhensionn des occupations préhistoriques de cet abri. Le bestiaire représenté sur l'art mobilier se compose du mammouth, du renne, de l’ours, du rhinocéros laineux, du bœuf musqué, du cheval, du bouquetin et de félins. Une représentation anthropomorphique gravée sur une omoplate de mammouth vient toutefois perturber l’omniprésence de l’art naturaliste. Très rare durant la Préhistoire, cette figuration humaine, qui ne propose pas le même niveau de détails que les représentations animalières, fut la première à avoir été découverte dans un contexte paléolithique, au début du XXème siècle. Fragment d'omoplate de mammouth gravé portant notamment une représentation anthropomorphique
© Collection de Géologie UCBL 1, photo - A. Prieur |