grotte du gardon
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Vue de la grotte du Gardon au lieu-dit Les Balmeaux sur la commune d'Ambérieu-en-Bugey
© J.-M. Treffort, 2007 Fouille des niveaux néolithiques dans une partie obscure de la grotte
© J.-L. Voruz (Treffort, 2007) |
Reconnu dès 1904 suite à la pratique d'un sondage par Th. Costa de Beauregard, l'intérêt archéologique de la grotte a été confirmé entre 1954 et 1960 par H. Stabile puis en 1968 par L. Bonnamour.
Entre 1985 et 2000, J.-L. Voruz mena une fouille programmée qui révéla plusieurs niveaux de fréquentation du site. Certains ont permis d'observer la coexistence entre 5 500 à 4 800 av. J.-C. des premiers groupes de pasteurs venus de Provence et des derniers groupes autochtones non-sédentaires du Mésolithique jurassien, une alternance très peu observée en Europe. La phase suivante (4 800 à 3 800 av. J.-C.), matérialisée par une dizaine de couches d’occupation, montre à travers un riche mobilier et plusieurs structures d’aménagements, deux ensembles culturels successifs décrivant l’utilisation de la cavité à la fois comme habitat permanent et semi-permanent, ainsi que comme lieu de parcage pour les animaux domestiques. Le Néolithique récent, qui s'étend de 3600 à 2200 av. J.-C., est réprésenté par une importante sépulture collective à incinérations impliquant une cinquantaine de corps. Deux autres niveaux sus-jacents concluent la séquence, mais les conditions climatiques défavorables et les multiples inondations du site durant cette période ont profondément érodé et altéré les traces d’occupation, rendant leur lecture difficile. Séquence stratigraphique révélée dans la première salle de la grotte
© J.-L. Voruz (dans Treffort, 2007) |